Industrie
/ Entreprises : Le MIPI appelle à l'introduction de
l'intelligence économique dans les entreprises
19-10-2009
Le Ministère de l'Industrie et de la Promotion
des Investissements (MIPI) a appelé les entreprises
et les institutions économiques à mettre en
place le système de l'intelligence économique
contribuant à la production des connaissances
indispensables à la prise de décision
et à la gestion.
Lors d'une conférence consacrée à ce
thème, le directeur général de l'intelligence
économique, des études et de la prospective
auprès du MIPI, M. Mohamed Bacha, a considéré
que l'intelligence économique était un ''outil
de développement redoutable" entre les mains des
entreprises et de l'Etat, et que l'Algérie ambitionne
de mettre en place et de maîtriser.
Il a déploré, toutefois, que dans un contexte
de globalisation marquée par une compétitivité
"sans merci", les entreprises nationales "n'ont
pas encore véritablement pris conscience de la gravité
de l'enjeu économique et continuent encore à
s'interroger sur le rôle de l'Etat et leurs relations
avec ce dernier. Sur ce point, il est à rappeler qu'un
conseil du gouvernement avait examiné à la fin
2006 le dossier relatif à l'intelligence économique
qu'il avait considéré comme ''le cadre privilégié
d'observation des évolutions du marché concurrentiel
et permet à l'entreprise et aux acteurs économiques
de se doter de capacités de réactivité,
d'adaptation et de prise de décision, face aux défis
de l'environnement, en permanente mutation.''
Intervenant lors de cette conférence, des experts ont
soutenu que la globalisation offre à l'économie
nationale l'opportunité de mettre en place des réseaux
d'informations économiques chargés d'alimenter
un système national de l'information économique.
Dans ce sens, ils ont souligné l'importance d'introduire,
dans l'ensemble des institutions et organismes intervenant
dans le secteur de l'économie, l'intelligence
économique qui est "un processus de maîtrise
de l'information stratégique ayant pour finalité
la réduction des risques".
Appelée chez les Anglo-saxons "Knowledge
economy", l'intelligence économique est
fondée sur trois principes fondamentaux : la
stratégie, qui détermine le degré
d'importance de l'information, la sécurisation
du patrimoine immatériel
(système informatique, données propres à
l'entreprise ou au pays...) et le lobbying
en faveur de la promotion des entreprises et de l'économie
nationale, et où l'Etat a un rôle déterminant
à jouer, ont explicité les intervenants.
L'intelligence économique signifie le recueil,
l'analyse, le traitement et la diffusion de l'information
pertinente et utile qui contribue à la production des
connaissances indispensables à la prise de décision
et au pilotage des entreprises constituant le tissu industriel
national, explique-t-on encore.
De son côté, une consultante spécialisée
en veille technologique et intelligence économique,
Melle Hayat Kendel, a mis en garde contre
les conséquences de la dépendance des PME algériennes
vis-à-vis des firmes étrangères en matière
d'information économique, se traduisant par un "affaiblissement
de leur position stratégique et de leur compétitivité".
Elle a estimé que la mise en place du concept d'intelligence
économique en Algérie nécessite notamment
la réalisation de pôles technologiques, une meilleure
maîtrise des flux d'information économique et
l'accès à la formation dans ce domaine. "Plus
vite seront prises les décisions de sensibiliser les
opérateurs algériens sur l'importance de l'intelligence
économique, plus vite l'Algérie pourra sortir
rapidement de son inconfortable position de mono-exportateur",
a-t-elle avancé.
Concernant la formation, il a été observé
que l'Université de la formation continue (UFC) était
le seul établissement universitaire à dispenser,
depuis 2007, une formation spécialisée en intelligence
économique.
Source : APS
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